Du 04/03/2019 au 06/05/2019
Un long moment s'est passé depuis mon dernier article. J’ai fini mon working holiday visa, je suis de retour en France depuis sept mois déjà.
Je profite de ce confinement pour me ressourcer, me renseigner, me recentrer.
J’ai un tas de nouvelles idées pour « Le boudoir des optimistes » et aujourd'hui je te propose quelques photos extraites de mon carnet de bord.
Evadons-nous quelques instants, je t’emmène à Willare dans le Western Australia , dans le « Bush », « l’Out Back » le désert Australien.
Je suis partie à Willare dans le but de gagner un peu d'argent et de faire "mes jours de ferme". (Pour rappel, si tu désires bénéficier d'une deuxième année en WHV en Australie, il te faut justifier de 88 jours de travail en ferme).
Un travail difficile, des conditions toutes aussi rudes, mais une expérience inédite.
Mon séjour à Willare a duré deux mois jour pour jour. Et je n'ai jamais fini mes jours de ferme. Mais j'ai fait des rencontres extraordinaires, j'ai appris l'anglais, et j'ai expérimenté un style de vie incroyable (épuisant, difficile, mais incroyable).
Willare, c'est une station essence, une "Road house" située au milieu du désert à presque 200km de Broome, et 36 km de "Derby".
Une route, le désert, une terre rouge, une flore sauvage, des baobabs. Une chaleur sèche et écrasante, un soleil de plomb. Voilà, c'est ma description de Willare.
Photos : Tripadvisor - Exploroz
Mais c'est aussi une faune étonnante : des rapaces par centaines dans le ciel, des cacatoès, des reptiles de toutes sortes. Les "salt water crocodiles" qui sont énormes et que j'ai pu apercevoir dans une réserve... Des "fresh water crocodiles" bien plus petits, avec un long nez que l'on voit sans difficulté dans leur milieu naturel, au bord ou dans la rivière.
Anecdote - carnet de bord, extrait le 20.04.2019
"Expédition sur notre jour off, nous partons en quad derrière la road house. Il aura suffit de dix minutes avant la première difficulté : se retrouver nez à nez avec une dizaine de vaches et 2 jeunes taureaux. La frayeur passée (oui, ici ces bêtes sont sauvages et peuvent rapidement se montrer agressives), mon ami souhaite me montrer un autre point de vue sur la rivière qui court au milieu de ce désert rouge.
Je ressens une très très mauvaise intuition (les légendes aborigènes commencent à me monter à la tête). Les quads laissés un peu plus haut, je suis mon guide, malgré ce mauvais pressentiment.
Je ne sais pas si il s'agit de terreur, d'émerveillement, je ne sait pas si je suis tétanisée ou juste ébahie ?
Ca s'est passé si vite, mais je vois à la réaction de mon ami que je n'ai pas rêvé.
Sous nos yeux, à quelques petits mètres de là où nous nous tenions, je vois un oiseau magnifique survoler la rivière. Il la rase, et en un instant, ce crocodile sort de moitié de l'eau, attrape l'oiseau et disparait lentement de nouveau sous la vase de la rivière."
Ce lieu me ramène à des images de films, est-ce réel ? Souvent il m'arrive d'en douter. Tu t'es déjà imaginé dans un décors de cinéma ? Invraisemblable.
Des aborigènes, des légendes. Des chercheurs d'or, des pêcheurs de perles.
Des serpents et des crocodiles, et puis il y a ces cowboys ivres qui chantent le blues dans la nuit brûlante. Folklorique n'est-ce pas ?
Je pense qu'ici, et pour la première fois de ma vie, je fais le distinguo entre tourisme et voyage.
Voici quelques photos de mon court mais intense séjour à Willare.
Bains de boue, assez loin de la rivière, il n'empêche que quelques temps après avoir quitté Willare, un pêcheur aurait "aperçu" des fresh water crocodiles dans ces "piscines naturelles" où j'ai fait trempette pendant deux mois...
L'état de la terre sous le soleil de plomb, et la chaleur écrasante.
Voilà le genre de prise que l'on peut faire durant une partie de pêche. Encore faut-il le remonter avant qu'il ne se fasse attraper par les crocodiles ?
Comments